Comment répondre efficacement au décret sur la qualité de l'air ?

Le décret* (extrait officiel à la fin de l'arcticle) sur la surveillance de l’air dans les EAJE est résumé dans le tableau suivant, il présente les différents seuils de polluants à ne pas dépasser :

En résumé, il y a obligation de prouver que dans l’air de l’établissement, les taux de concentration des polluants ne dépassent pas les seuils imposés par le décret. Pour cela deux solutions sont possibles :

1. Contrôler, en mettant en place des campagnes de mesures
2. Agir, en mettant en place un plan d’actions pour la qualité de l’air

1. Campagnes de mesures de qualité de l’air

Il faut faire appel à des laboratoires, capables de réaliser les prélèvements et les analyses, habilités COFRAC avec la référence LABREF30.

Les prélèvements doivent être réalisés en deux temps pour chacun des établissements. Une campagne en été, dite période chaude, l’autre en période froide pendant l’hiver et ce dans les pièces de vie et les dortoirs.

Si les résultats ne révèlent pas de problème de qualité de l’air, le document transmis par le laboratoire fait foi lors d’un éventuel contrôle. Ces mesures doivent être renouvelées tous les 7 ans.

Si au contraire les résultats présentent une mauvaise qualité de l’air, il y a obligation d’informer les services de l’état et de mettre immédiatement en place un plan d’action efficace.

2. Mettre en place un plan d'action de qualité de l'air efficace

Différentes étapes sont à suivre

Installer un afficheur de CO²

Le taux de confinement dans une pièce est indiqué par la concentration de CO₂. Par exemple, lorsqu’au bout d’un moment, enfermés à plusieurs dans une pièce on commence à avoir mal à la tête, du mal à se concentrer et on ressent le besoin d’aérer la pièce ? Ce moment indique que vous avez dépassé depuis longtemps l’indice de niveau 5 de confinement (>4000 ppm), valeur limite du décret.

Avoir de bonnes pratiques

Aérer quotidiennement, 10 min le matin et le soir c’est un minimum et ouvrir les fenêtres en fonction de vos activités (peinture, cuisine etc.), rappelons que l’activité humaine est la première source de pollution de l’air.

Des produits ménagers écologiques labellisés ou naturels ou encore fabriqués maison sont préconisés. En effet ces produits plus « verts » ont le mérite de dégager moins de polluants toxiques pour les poumons. Lisez donc bien les étiquettes avant de vous lancer dans ces achats !

Enfin un élément central dans la mise en place de bonnes pratiques c’est de ne pas gêner le fonctionnement des systèmes d’aération ou de ventilation et surtout de les entretenir régulièrement !

Lire aussi : Agir au quotidien dans les crèches pour une meilleure qualité de l'air

Installer un purificateur d’air, sans travaux !

L’aération et les VMC assurent un renouvellement de l’air. Ces actions ont un seul bénéfice : limiter le confinement en évacuant le CO₂. La suppression des polluants dans l’air ne peut se faire qu’avec l’action d’un purificateur qui va aspirer l’air, capturer les différentes substances polluantes grâce à une série de filtres aux technologies adaptées puis rediffuser l’air dans votre pièce. L’installation de ce système ne nécessite aucuns travaux, il suffit de le brancher et de l’allumer.

Le benzène et le formaldéhyde visés par le décret sont des COV (Composés Organiques Volatils) qu’un filtre à charbon actif THD (Très Haute Densité) va pouvoir détruire, celui-ci est aussi performant dans la suppression des mauvaises odeurs.

L’action d’un filtre HEPA de qualité médicale sur les particules fines, permet de débarrasser l’air des particules de diesel et résidus de combustion mais aussi des pollens, des moisissures, des poussières, des acariens et autres virus.

Bien choisir son purificateur d'air

Pour bien choisir son purificateur d’air il faut prendre en compte la surface traitée. Un appareil sous dimensionné n’opérera pas le brassage nécessaire de l’air et ne sera donc pas efficace.

Soyez attentifs à la qualité des filtres qui sont le cœur du dispositif de traitement de l’air. Les purificateurs professionnels cumulent plusieurs types de filtres pour traiter chacun des polluants.

Choisissez un purificateur dont l’efficacité est prouvée par un laboratoire indépendant, avec la présentation d’un certificat qui garantit que les polluants dans l’air sont en dessous des seuils réglementaires lorsque l’appareil est branché.

Ainsi vous n’avez pas besoin de faire les campagnes de mesure de l’air !

Enfin, les sources de bruit dans une crèche étant déjà nombreux, préférez un appareil qui ne trouble pas votre confort auditif, un purificateur performant est capable d’aspirer l’air à travers des filtres de qualité tout en se faisant oublier ! Certains purificateurs ont des mode nuit extrêmement silencieux qui permettent aux enfants de dormir à côté de l’appareil sans être dérangé.

Vous souhaitez vous équiper ? Oui !

* Le décret n°2011-1728 du 02/12/2011 et n°2012-14 du 5 janvier 2012 explique que "La surveillance de la qualité de l’air intérieur comporte une évaluation des moyens d’aération des bâtiments et une campagne de mesure des polluants. Le présent décret dispense de la campagne de mesure des polluants les établissements qui ont mis en place des dispositions particulières de prévention de qualité de l’air intérieur […] Le décret accorde, lorsque qu’au moins pour un polluant mesuré le résultat des analyses effectuées dépasse certains seuils, un délai de deux mois au propriétaire ou à l’exploitant de l’établissement pour engager l’expertise nécessaire à l’identification de la cause de pollution."